mardi 29 octobre 2013

Rendez-moi mon café !

 // Par Môman


Le café, c'est un art nouveau pour moi.

J'ai consommé du lait en très (trop) grande quantité tous les matins/après-midis/soirs (à cumuler ou au choix) tous les jours pendant 25 ans.
J'avais pourtant conscience qu'un Nesquik au p'tit déj' et qu'un Poulain en fin de journée ce n'était pas très recommandé. D'autant plus que la digestion du lait est plus difficile en grandissant.
Oui mais... c'était trop bon et mes papilles n'étaient pas prêtes à sauter dans le monde des adultes.

Oh, je buvais bien quelques cafés, de temps à autre, pendant les vacances dans la famille. Mais ma tasse était remplie à moitié -je vous le donne en mille- de lait et de sucre. Beaucoup. Trop.

Puis j'ai connu Chloé. Chloé et sa tasse de café greffée à la main. Wow !


J'ai trouvé ça impensable de consommer autant de café. Fort heureusement, elle buvait du faux café. Par "faux café", je fais référence au café instantané à teneur réduite en caféine.
Ça n'a rien changé pour moi, j'aimais toujours pas.
 

Un jour on a acheté une belle boîte ronde, noire et dorée. Elle brillait dans le rayon, je vous jure. Un café soluble, sans amertune avec une mousse fine et onctueuse comme disait la boîboîte. Ça m'a presque fait rêver (sauf le prix). On a testé, on a aimé, on a approuvé. Depuis, le Nes est devenu notre café officiel.
Ma consommation n'avait, malgré tout, que très peu évoluée. Le café restait occasionnel pour ma part. Un peu plus qu'avant, beaucoup moins qu'après.

L'après est arrivé cet été, lors de mon séjour au Centre Européen de Rééducation du Sportif (CERS) de Capbreton.
Après la méchante blessure de l'année passée et les 3 opérations chirurgicales qui ont suivies, je n'avais pas réellement pratiqué de sport pendant 1 an et demi ; coup dur pour le corps et le moral.
J'ai donc souhaité être suivie par une diététicienne au Centre. J'ai réappris à manger en suivant un régime sportif qui n'avait rien d'un régime Weight Watchers sans queue ni tête.
La plus grande difficulté à laquelle j'ai dû faire face a été la suppression quasi totale du lait dans mon alimentation (je ne parle pas des produits laitiers, juste du lait). J'ai, petit à petit, substitué mon grand bol de lait matinal à une petite tasse de café (ou de déca).

4 semaines à cette allure, vous imaginez bien que mes papilles ont pris le pli.
J'en bois désormais régulièrement (1 à plusieurs par jour) mais je m'arrange pour que ce soit du Nes.

Malheureusement, c'est une autre paire de manche depuis qu'on a quitté la France.
On avait pris soin d'emmener une réserve mais elle n'a pas fait long feu.
La Môman de Chloé nous avait aussi refilé un stock de café moulu mais on n'y avait attaché que peu d'intérêt. Jusqu'au moment où on est tombées en rade de Nes.

On a ressorti le Lavazza italien du placard, sans grande conviction bien que ce soit "le café préféré des italiens". J'ai versé les grains moulus dans la boîte de Nes (la nostalgique que je suis l'a conservée pour le souvenir) et l'odeur a fait frétiller mes narines. Depuis petite, je suis tombée en amour de l'arôme mais jamais du goût.
La préparation de la boisson dans notre cafetière française (à piston) est simple et rapide, il nous a alors pas fallu longtemps pour constater que sa saveur était à la hauteur de ses effluves.
Pour la première fois, je suis tombée en amour d'un café !

Hier, on a fini le stock.
Aujourd'hui, je n'en ai pas trouvé en magasin (je soupçonne la Môman de Chloé d'avoir rapporté les fameux paquets, au packaging gris très modeste, de son récent voyage en Italie. Question en attente de réponse...).
J'ai acheté un autre café italien, O'Caffè-Gran caffè, en pensant naïvement que c'était une valeur sûre. J'ai ouvert le paquet et j'ai de suite compris que ça n'allait pas me plaire.
Pour la première fois de toute mon existence, j'ai reniflé un café qui sentait mauvais. MAUVAIS ?! Impossible... Même le café français Grand'Mère "sait faire un bon café" pourtant bien dégueu ne sent pas le pneu de voiture ! Bref, je suis tombée de haut.
J'ai goûté-pour-dire-que (et pour tenter de ne pas gaspiller) mais je n'ai pas pu finir ma ta...beuaargh...

"Chers lecteurs, chères lectrices,
Suite à un malheureux incident provenant d'un café mal ingéré, votre aimable rédactrice est actuellement indisponible.
Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.
La Compagnie des blogueurs itinérants vous souhaite une agréable journée !"

dimanche 27 octobre 2013

Mon 4x4 pète la forme

Vous voyez vraiment pas à quoi je fais référence ? Pff, vous avez vraiment pas d'imagination la mémoire courte vu que j'en ai parlé y'a même pas 2 articles ici !

On a eu aucun incident à déplorer pendant près de 1800 km, même pas un pneu crevé malgré l'évident surpoids, même pas un moteur en surchauffe malgré les bouchons à Paris et les gros ralentissements à Berlin. Rien.
C'est qu'il en a dans le bidon mon Hummer Limousine ! Oui, il prend du grade parce que moi au moins j'ai une imagination débordante et ça marche. La preuve...

Je l'avais précautionneusement garé dans la rue d'en face. Trop easy le créneau avec les 12 mètres de long !
Idéalement situé car visible depuis ma tour de guet, le plus haut donjon de ma forteresse. Sa carrosserie n'a malheureusement pas survécue aux missiles aériens des moineaux. P'tin d'ailleurs, ils sont passés où les pigeons parisiens !? C'est l'arnaque ces trucs minuscules ici !
En résumé, je vais bientôt devoir sortir mon maillot de bain sexy-moulant et mon éponge mousseuse pour nettoyer tout ça. D'ailleurs, si quelqu'un veut bien le faire à ma place m'aider.... Hmm ?

Bref, entre temps, y'a la batterie qu'a trouvé le moyen de nous lâcher. Plus moyen de faire confiance à la technologie ! Vous savez quoi, la prochaine fois je m'achète des étalons pur-sang et une calèche de course. J'aurai plus de classe que le Père Noël et son traineau en personne. Incomparable même.

On n'a même pas eu besoin de contacter l'assistance dépannage, ni de changer la batterie ce qui tombait bien car j'avais pas de frics à dépenser sauf pour mes bonbecs au poulet.
Y'a un coach des Berlin Bombshells qu'est venu nous filer un coup de main avec son gros bolide. Mais moins gros que le mien. Rouge sur positif, noir sur négatif et VRAOUM ! Ça a marché du premier coup ! Trop fastoche d'être mécano, c'est mon prochain métier. Ah bon, c'est pas possible ? C'est comme le métier de photographe en fait. C'est plus compliqué qu'on croit...

 
On a roulé une demi-heure pour recharger un peu la batterie.
J'ai un peu galéré parce qu'en fait -rigolez pas hein- je dois conduire avec un rehausseur pour bébé sinon je vois pas et ça pourrait être dangereux. P'tin rigolez pas j'ai dit ! 
Je comprends que ce soit nécessaire mais bon... je fais comment moi pour accéder au pédales sans me tortiller dans tous les sens, hein !? J'suis un chat quoi, c'était pas prévu à ma conception que je sois Go Go Gadget à chépakoi.
Bref, sinon toujours pas croisé la route des flics dans la zone verte donc pas d'amende. Pas vu, pas pris comme on dit.


Je suis retourné démarrer la voiture le lendemain. Nickel.
Le sur-lendemain aussi.
Le sur-sur-lendemain aussi.
Bon, je crois qu'on est bon là.
Il est peut-être temps que j'arrête d'aller vérifier maintenant, nan ?

vendredi 25 octobre 2013

Son nom à elle c'est...

© Julie Bruhier

// Par Môman



Vous vous souvenez que j'ai une chérie en or ? Nan ?
Bon, je me dois de vous rafraîchir la mémoire. :)

Son nom à elle c'est Chloé Seyrès.
Et Kozmic Bruise, c'est son derbyname.

Son truc, c'est le patin. 
In-line ou quad, du pareil au même. Ou presque.



FREESTYLE SLALOM

Sa carrière en Freestyle Slalom, facilement quantifiable, est sans ambiguïté aucune.
Sur une période de 10 ans, elle a été classée n°1 Mondiale pendant de looong mois/années ! Et a cumulé quelques titres de rien du tout (classic, speed et/ou battle) :
  • 4 fois Championne du Monde
  • 3 fois Championne d'Europe
  • 8 fois Championne de France
  • 5 fois Vice-Championne du Monde
  • 1 fois Vice-Championne d'Europe

VIDEOS : Freestyle Patchwork by Chloé Seyrès -
Around the 20 by Kalou


ROLLER DERBY

Sa carrière en Roller Derby, elle l'a débutée en 2010, premier match en 2011. On ne compte déjà plus les fois où elle a été élue MVP (Most Valuable People).
En à peine 3 ans, elle a déjà 2 sélections en Team France à son compteur !

VIDEOS : Moulin Bruise by The Blastart - Teaser Track Girls by Laëtitia Rodari


En clair, Chloé c'est un rideuse internationale polyvalente. Elle touche à tout : slalom, street, roller dance, roller derby, freeride...


FREERIDE

Ah, freeride ? C'est justement là où je voulais en venir.
Dernièrement, on lui a demandé de participer à un concours de vidéos appelé Urban Freeride Online pour le site Roller En Ligne, histoire de booster le milieu du ride et de retrouver l'émulation d'une certaine époque.
Gros flashback pour Chloé car cette demande fait écho au premier concours de vidéos du site RollerFR qu'elle a gagné dix ans plus tôt grâce à la vidéo qui suit.

VIDEO : Rollerblade Girl by Freeridebx Productions


DÉFI ACCEPTÉ ?

Après plusieurs jours de shooting intensifs, entre les gouttes d'eau et les rayons de soleil, avec Julie Bruhier, Kami Graphy et moi-même en renfort, y'avait plus qu'à dérusher.
Qui dit intensif dit fatigue. Chloé est une performeuse mais est humaine avant tout. Elle a donc choisi de mettre en valeur ses multiples gamelles et nous a concocté un joli teaser pour préparer l'arrivée de la vidéo originale.




D
ÉFI RELEVÉ !

Si vous avez vu le teaser, vous avez forcément envie de voir la suite... et vous avez raison parce qu'elle le mérite.
D'autant plus que je vais vous (re)donner 3 bonnes raisons d'aller admirer le travail :

  1. La nana là-dedans, c'est la mienne <3
  2. La bande son, c'est aussi d'elle (de son groupe de zik Akouphën)
  3. Le montage vidéo, c'est encore entièrement elle !
Dans le cadre du concours, la vidéo qui a le plus de vues sur Youtube gagne.
Cette vidéo, qui fait déjà un carton, est à voir et revoir sans relâche. Vous l'avez compris, c'est à partager sans modération !

D'avance, bon visionnage et merci pour elle. :D


CHLOE SEYRES : FREESTYLE MASHUP

 

Retrouvez Chloé Seyrès / Kozmic Bruise sur :

mercredi 23 octobre 2013

L'autoradio maléfique & le frigo aventurier

On est 2 et demi ; Chloé, Môman et moi.
On squatte un appart' ; une sous-loc' dans laquelle le chauffage marche plus depuis 2 jours et j'me gèle les griffes la nuit (ah tiens, il me fait mentir, il vient de se remettre en marche).
On a 3m3 d'affaires perso ; vêtements, accessoires de cuisine, produits high-tech & ma trousse de toilette.
Dernier point, on a une voiture ; un gros machin familial de 1995.

C'est un peu l'aventure d'être ici. On a rien mais on a "nous". "Nous" malheureusement ça fait pas tout et faut penser à construire un avenir. Chez nous, l'avenir ça commence par un frigo (oui, bon, fallait bien que ça commence quelque part).

On n'est pas arrivés ici totalement en aveugle, on avait quelques contacts. Et Caro, une "française de l'étranger" comme on dit, installée à Berlin depuis 6 ans nous a proposé un petit frigo qu'elle bazardait. C'est généreux, c'est gratuit et nous on apprécie. Un simple saut en voiture suffisait à le récupérer.

Le rendez-vous était donné samedi soir.
Dans la journée, Môman a eu un mauvais pressentiment. Et si... et si quoi ?
L'heure venue, elles sont parties chargées d'une clé de voiture et d'un GPS. Elles sont sitôt rentrées avec la clé de voiture et le GPS. Inutiles.
La batterie de la voiture était complètement déchargée.
En y réfléchissant de plus près, elles se souviennent qu'un jour l'autoradio aux pouvoirs étranges s'est allumé sans raison alors que la voiture était à l'arrêt. Et s'il s'était mis a fonctionner pendant notre absence ?
Bref, voiture HS, rendez-vous reporté au lendemain.

Sauf que faut être réaliste, on n'est pas des escargots et transporter un frigo, même petit, sur le dos c'est pas faisable.
Mais fallait pas lâcher l'affaire histoire de pas s'en vouloir si notre futur appartement est non-équipé. Et puis, komenkonfra si on peut pas ranger ma pâtée dans le frigo, hein ?!

Toujours pas d'idée ? Si, quand même. Vous vous souvenez de l'affaire du caddie le jour de notre arrivée ? Ben voilà, ça, c'est l'idée. Pas commode mais mieux que rien.
Môman, Chloé & moi (j'étais pas là mais on fait semblant hein) on a chaussé les roulettes, on a choppé un caddie qui traînait en cours de route et on a arpenté les rues pavées avec l'ensemble. Le bruit en a tiré plus d'un de sa torpeur ahahah.

Le p'tit mètre cube blanc nous attendait en haut du 4ème étage. A ce stade, on s'imaginait déjà quelques minutes plus tard, les mines déconfites, tentant péniblement de pousser un chariot bringuebalant surplombé d'un iceberg inversé -plus dehors que dedans- sur des trottoirs impraticables. La plaie.

C'est donc au moment où on se croyait au plus profond du trou, qu'un miracle nous a sauvé : "Mais, vous voulez notre diable ?"
Gros yeux ronds, bouchent qui gobent les mouches, épaules qui tombent : "ALLÉLUIA ! :D"

On a mis une vingtaine de minutes à remonter les 2km jusque chez nous et cette fois encore, la scène -plus qu'improbable- en a fait sourire plus d'un : 
Essayez de visualiser, vous aussi, 2 petites nanas en roller (avec un chat imaginaire toujours) en train de tracter un frigo monté sur un diable, au milieu de la route et en pleine nuit. Drôle de convoi, n'est-ce pas ?

lundi 21 octobre 2013

Rock'n'Roll Herberge

 // Par Môman


Samedi 12 octobre.
Les Berlin Bombshells, équipe de roller derby intégrée par Chloé récemment, organisent un Beginners Bootcamp. C'est en traînant un peu la patte que nous allons prêter main forte pour nettoyer le gymnase avant les réjouissances (qui ne nous sont pas destinées).
A 8h30 du matin, un samedi, il en faut du courage.
A vrai dire, ce qui nous a surtout tiré du lit c'est l'invitation au brunch qui a suivi.

Avec quelques rollergirls et un gros chien-chien adorable, nous avons marché à deux pas du gymnase jusqu'à Muskauer Straße 11, au Rock'n'Roll Herberge
Son nom l'indique, c'est principalement une auberge. Elle est située dans le quartier populaire de Kreuzberg et selon les dires d'une habituée, on y mange de bons brunchs pour une bouchée de pain.

L'intérieur du bar ressemble à s'y méprendre à n'importe quel bar. Des lumières jaunes, des tables sombres et collantes, un babyfoot à droite, un billard américain à gauche, des tonnes d'affiches écornées qui ambiancent les murs promettant des concerts électro-punk-rock partout en ville et des flyers pour tous les goûts forment le décor non-original des lieux. Comme on dit chez nous, ça casse pas 3 pattes à un canard mais on y venait pas pour la déco donc nous voici sauvées.

La carte propose une quinzaine de brunchs chauds, froids ou vegans.

Chloé opte pour un impressionnant muesli avec des fruits frais et du yaourt onctueux à 3,50€ (Ton Steine Scherben). La photo ne le montre pas mais c'était quasiment un saladier...



Et je commande un brunch des plus classiques à 5,90€ (Debbie Harry) que je n'ai même pas réussi à terminer malgré ma fringale.

Pour ma part, la qualité était la même qu'à la maison. Bon, servie sur un plateau, ni plus ni moins.



Le bémol c'est que nous étions 6 à commander et que l'attente a été trèès longue. Fort heureusement, le baby-foot gratuit a permis à 3 d'entre nous d'égrainer le temps plus rapidement.
J'adore ce jeu, après toutes les heures passées dessus quand j'étais gamine, je suis toujours naze mais aujourd'hui encore je pourrais perdre des après-midis entiers sur un kicker sans m'en lasser.

Le Rock'n'Roll Herberge est une adresse idéale pour vos brunchs cheap. Si vous ne recherchez pas de déco ou nourriture sophistiquées et que vous profitez des jeux gratuits à disposition, vous passerez certainement un bon moment pour 3 francs six sous.


PS : Notez la phrase de décroche (et non pas d'accroche) sur l'accueil du site internet de l'auberge qui en dit long sur le traumatisme de cette ville/pays...
 
"Attention: Nazis, Faschists, Rassists, Homophobs, Sexists and any other intolerant twats have to STAY OUT!!"

jeudi 17 octobre 2013

Tempelhof : aéroport désafecté

// Par Môman


Notre rue porte le nom de Flughafenstraße qu'on traduira par "Rue de l'aéroport".
Quoi de plus normal lorsqu'on constate qu'elle fait partie des axes principaux permettant l'accès à l'ancien aéroport international de Berlin ; Tempelhof

Il nous suffit de remonter les quelques 700 mètres par l'ouest, en rejoignant dans la lignée Columbiadamm jusqu'au petit kiosque à snacks, de bifurquer à gauche sur le chemin très boisé mais néanmoins bitumé pour que s'ouvre à nos yeux ébahis cet immense espace désormais converti en parc urbain.
La découverte de ce ciel ouvert en pleine ville avec un coucher de soleil flamboyant a rajouté de la valeur à ce lieu qui m'a paru vide (mais pas dépourvu d'intérêt) malgré toute la charge historique qui pèse sur lui.

Pour une première, nous n'avons parcouru que 8km de ses plate-bandes, soit moins de la moitié de sa surface roulable (à roller évidemment) en empruntant d'abord le circuit intérieur en lisière de l'aéroport, descendant jusqu'au skatepark spécialement aménagé pour les skateboarders (damned !) puis longeant une partie de la voie ferrée jusqu'à rejoindre et arpenter la piste sud d'atterrissage-décollage. La boucle était bouclée après que nous ayons dépassé les jardins partagés cultivés et décorés par des mains vertes (ou pas) à l'imagination débordante.
  



Nous n'avons fait qu'effleurer ce lieu pour cette première rencontre. On peut imaginer sans mal à quel point cette gigantissime bulle d'air, plus grande que Central Park, peut être prise d'assaut lors des belles journées surtout qu'un espace pour le barbecue y est aménagé (et ça, c'est pas donné dans toutes les grandes villes).
Cette zone désormais désaffectée pour le fret aérien n'a pourtant pas perdu de son squelette, ni de son âme. Le tarmac est jonché d'archives grandeur nature que les berlinois ont, en général, su se réapproprier. C'est ainsi qu'on découvre des blocs de béton rouge et blanc utiles, à l'époque, à l'organisation du traffic reconvertis en bancs, un vieil avion américain (visitable ?) sous le auvent de l'aérogare, des mini-tourelles rouges qui font office de postes d'observation et ça et là, des bornes à incendie accueillent du Yarn Bombing (street-tricot).


Bref, je n'ai aucun doute sur ce terrain de jeu. Je sais déjà qu'il va devenir un de nos spots de prédilection dans cette nouvelle ville !

mercredi 16 octobre 2013

Entre les mailles du filet

J'imagine qu'il y a toutes sortes de procédures obligatoires quand on change de pays. Qui plus est quand on souhaite y vivre.

Pour ma part, je suis en règle. Môman y a veillé.
Elle m'a emmené à l'hôpital des zanimaux la veille de notre départ et le môsieur en blouse bleue m'a rendu fou (littéralement !) en me piquant. Enfin, je veux aussi dire par là qu'il m'a vacciné contre la rage, seul vaccin obligatoire pour transiter d'un pays européen à un autre.
Autre élément indispensable, la puce électronique d'identification. Mais je l'ai depuis mes 6 mois, ouf !
J'ai également obtenu mon passeport et un certificat sanitaire international. Classe (et trop facile), n'est-ce pas ?

Par contre, ça peut devenir un poil plus complexe lorsqu'il s'agit d'humanoïdes comme Môman.
Ici, en Allemagne, étranger ou pas, on est obligé de montrer patte blanche et de se déclarer auprès de l'administration compétente dans la semaine qui suit l'emménagement. Officiel, l'emménagement, j'entends bien.
Or, y'a pas grand chose d'officiel dans le fait de sous-louer un appartement, sans contrat écrit, à un couple qui n'est lui-même pas inscrit auprès de l'administration allemande (ou peut-être que si mais pas à notre adresse).
ÉkomenkélfonMômanéKloé, hein ?! 

La fameuse inscription se fait grâce au formulaire appelé Anmeldung, le document Nummer Eins par excellence, aussi prisé que le sacro-saint Voile de Véronique ! Sans ce papier-qui-ressemble-à-rien-mais-donne-accès-à-tout, impossible d'établir le moindre contrat par la suite, ce qui peut devenir vite embêtant pour la vie courante (compte en banque, téléphone, Internet...).

Pour se procurer ce justificatif de domicile (appelons un chat un chat ahah), Môman a dû se rendre au Bürgeramt du quartier, un espèce de bureau de bureaux pour les "Services à la population" (pas très français comme traduction mais j'm'en fiche parce que vous pouvez pas en vouloir à un chat de pas bien s'exprimer).

J'ai lu sur Internet que les administrations allemandes sont pires qu'en France ; l'attente est extrêmement longue et les employés pas très chaleureux. M'en voulez pas mais, jusque-là, je trouve ça plutôt similaire à la France...
Concernant le Bûrgeramt, il faut s'y rendre avant l'ouverture pour grappiller un des tickets (en or le ticket, obligé !) de l'édition très limitée du jour qui vous permettra de rejoindre la file d'attente. Quand je dis "file d'attente", comprenez plutôt "salle d'attente archi bondée".
Môman n'est arrivée que 15 minutes après l'ouverture et il y avait déjà 50 personnes devant elle.
 
Elle a été reçue par un employé, jeune et sympa, qui parlait anglais. Impeccable. C'est devenu un peu coton quand il lui a demandé le contrat de location de l'appartement ou le nom du locataire qui nous héberge. "Euh..."
J'vous raconte pas comment elle s'est dépatouillée dans l'affaire mais elle a réussi son compte et est repartie avec le papier en poche. Houra !

L'agent du Bürgeramt a même fixé un rendez-vous en express pour Chloé le lendemain. C'était généreux de sa part surtout quand on sait que l'attente est d'au moins 15 jours à cette période.
Ce matin, Chloé s'y est rendue et s'est royalement faite refouler compte-tenu de notre situation pas très catholique*. Apparement, Môman a eu de la chance, elle est passée entre les mailles du filet.


* En parlant de catholique, on vous demande si vous appartenez à une religion lorsque vous remplissez l'Anmeldung. Pour ma part c'est naze car j'ai même pas trouvé la case "Felidae ad vitam aeternam". Bref, à moins d'être pratiquant et à cheval sur la loi, répondez par la négative sinon vous allez payer un impôt sur la religion ahah.

samedi 12 octobre 2013

Kürbisfest. Kézako ?

// Par Môman

Durant le week-end du 5 et 6 octobre dernier se tenait la 14ème édition du Kürbisfest de Schöneberg (quartier aux bâtiments bourgeois situé à l'ouest de la capitale et qui, historiquement depuis 1920, abrite le "village gay" localisé autour de Nollendorfplatz).

Un article d'une française expatriée m'avait vanté les mérites de ce festival de la citrouille et je nous ai persuadées d'y faire un saut le lendemain.

Nous avons chaussé nos in-lines pour la première fois sur Berlin et avons parcouru les 5 kms de faux-plat, en longeant l'ancien aéroport de Templehof reconverti en immense parc, qui nous séparaient de notre objectif : Akazien & Belziger Straße.

Sur place, nous avons difficilement réussi à nous frayer un chemin tant la foule était au rendez-vous.
Ce festival de la courge, que je qualifierais plutôt de marché tout court, m'a un peu déçue notamment parce qu'on y trouvait plus de produits sans rapport avec son sujet que le sujet lui-même.

C'était néanmoins l'endroit idéal pour acheter et déguster des cucurbitacées sous toutes leurs formes : macarons, gâteaux, pâtes à tartiner, confitures, lasagnes, quiches, soupes... De quoi satisfaire toutes les papilles gourmandes.
C'était également l'occasion rêvée pour dénicher la plus affreuse Halloween-Kürbis, le plus kitschissime bonhomme de citrouilles ou encore la plus ridicule des compositions (et je laisse le champ libre à votre imagination sur ce dernier point).




Quant au reste des stands, la plupart concernaient des produits alimentaires typiques allemands à l'odeur alléchante (saucisses, charcuterie, pomme de terre) ou plus originaux à fabrication locale (sauces, huiles) ainsi que les classiques des marchés (sacs, babioles, cailloux, moumoutes affreuses).

J
'ajouterais bien quelque chose à propos des manèges et de la barbe à papa qui ont hameçonné les enfants en masse ou bien encore du groupe de rock nommé "110" dont le répertoire musical joué en live était composé de classiques français méconnaissables mais en fait je pense avoir assez langue-de-puté.

Je suis assez dure dans mes propos alors qu'en réalité j'ai beaucoup apprécié cette virée dominicale avec mon amoureuse. J'ai adoré la découverte de quelques coins de rue ensemble, l'ambiance un peu psyché que profère le brouhaha d'une foule à la langue inconnue, les couleurs automnales qui ont toujours fait pétiller mes yeux, la fraîcheur de la fin de journée qui tombe et le retour à la maison autour d'un café et d'un chocolat chauds.

Oh ! Et avec ce come-back aux choses positives, je ne peux que vous parler de notre découverte ; d'un étal à l'allure vieillotte qui nous a absorbé quand ses effluves délicieuses de friandise qu'on fait cuire autour d'un rouleau se sont faufilées dans nos narines. Nous avons alors croisé le regard du Feuerkringel, gâteau du Moyen-âge, constitué d'une pâte à gâteau caramélisée au four puis roulée dans du sucre, de la vanille et des amendes avant d'être servi chaud.
Je mourais d'envie d'en goûter un, ma conscience me l'a interdit. Si j'avais connu son origine et sa rareté sur le moment, j'aurai obligatoirement cédé à la tentation.

vendredi 11 octobre 2013

Du double au simple...

Habituellement, lorsqu'on parle du poids sur la balance, on passe du simple au double mais moi non.

J'ai toujours mangé 1/2 sachet de pâté en sauce et des croquettes à volonté ou pas tous les jours depuis que j'ai l'âge de manger comme un adulte. 
Pour la sauce, je lèche jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus et j'attaque le reste. Pour les croquettes, c'est un peu à l’œil car je mange convenablement sans me gaver.
Je n'ai quasiment jamais eu de friandises car je ne suis pas vraiment gourmand.

A l'époque du 1er appartement parisien de Môman, il y avait une cour dans laquelle je pouvais gambader à ma guise. Faire de l'exercice dans un espace ouvert m'a permis de garder un poids de forme correct et les mêmes conditions physiques qu'à l'adolescence.

En avril 2013, je pesais 6,5kg. Môman disait que j'étais grand quand d'autres disaient que j'étais gros. Je crois bien que ça vexait Môman car elle savait pertinemment qu'ils n'avaient pas tord.
Cette date marque la fin d'une période vécue dans notre appartement avec Chloé. Je n'avais plus la possibilité de sortir. Mon terrain de jeu se limitait à 45m² avec des tas de murs et la distance la plus longue à parcourir sans obstacle était de 8 mètres. Et 8 mètres, c'est court. C'est là que je suis devenu gros géant comme un dinosaure mais je restais mignon comme tout.

En mai 2013, on est passé de minuscule à immense (à l'échelle d'un chat) du jour au lendemain. La maison à étage avait un jardin. Plus le jardin du voisin d'en face, plus celui de gauche, celui de droite, de derrière. Bref, des jardins à perte de vue. A force de faire des marathons avec les copains, un mois plus tard j'avais déjà perdu 1kg. Je pesais 5,6kg pour être précis.
Ajoutez qu'au même moment mon alimentation a un peu changée. La Môman de Chloé a pris l'habitude de m'offrir une grosse crevette fraîche de temps à autre puis tous les jours. (Regardez-moi accourir de nulle part quand j'entends le mot "crevette"...)

J'ai continué à perdre du poids durant l'été. Mon allure svelte se redessinait et ma qualité de vie s'améliorait pendant que mon surpoids disparaissait pour le bonheur de tout le monde.

Début octobre 2013, comme vous le savez, nous avons re-déménagé. J'ai très peu mangé durant le périple de 3 jours qui nous a amené jusqu'ici.
Il m'a fallu du temps pour comprendre qu'on était arrivés à destination et que je devais me relaxer. J'ai dormi planqué sous une couette pendant 3 jours, le temps de récupérer du stress, d'apprivoiser les sons et les odeurs environnants, je fuyais l'approche des humains et me suis tenu éloigné de ma chambre (cf. caisse de transport) du plus que j'ai pu.

Aujourd'hui, ma routine est installée et mon comportement est de nouveau normal. Je suis redevenu un emmerdeur la nuit pour Môman et Chloé m'embête la journée. Le seul hic est que je suis malade depuis 5 à 6 jours. Môman dit que c'est une diarrhée qui pue mais faut pas le dire. Comme on sent un poil trop mes côtes, on m'a pesé. Je ne fais plus que 3,1kg...

Môman s'inquiète et cherche à comprendre.
Est-ce (encore) une conséquence de ce changement de vie ?
Est-ce un effet secondaire des vaccins faits la veille du départ (rappel de leucose + rage) ?
Est-ce l'eau du robinet d'ici qui est inadaptée pour un chat ?
...

mercredi 9 octobre 2013

Berlin, ville verte (par Môman)

// Par Môman


Berlin possède une zone écologique (Umwelt zone) depuis le 1er janvier 2010.

Cette zone ne s'applique pas à tout Berlin mais au centre-ville élargi. Elle est principalement contenue à l'intérieur du "ring" qui encercle la ville. Le "Berliner ring" est l'équivalent d'un axe routier circulaire, comme notre bon périphérique parisien.

Cet espace interdit l'accès aux véhicules polluants qui ne respectent pas certaines normes européennes.
Pour faire simple, si votre véhicule est un Diesel immatriculé avant 2006 ou Essence avant 1993, vous ne pourrez jamais obtenir de vignette autorisant l'accès à la ville que vous soyez natifs ou étrangers. 

Dans les faits, même sans la pastille verte vous pourrez pénétrer dans la ville car les contrôles ne sont pas systématiques. Cela dit, un contrôle vous coûtera 40€ d'amende et 1 point en moins sur le permis même si vous êtes étranger. Car comme en France "nul n'est censé ignorer la loi"...

Avant notre départ, il m'a fallu plusieurs jours pour trouver les renseignements utiles sur ce sujet et comprendre que notre véhicule n'était pas le bienvenu. Imaginez le stress soudain alors que c'était notre unique option pour déménager 15 jours plus tard...
Arriver la bouche en cœur en fraudant dans ce pays où le respect des lois prime me perturbait réellement et ma conscience n'était, à ce moment-là, pas en mesure de courber l'échine.

A ce stade, nous avions 2 situations envisageables :
1/ Tenter de rentrer dans la ville sans le passe-droit et se faire refouler à l'entrée avec amende à la clé
2/ Trouver une âme charitable avec un véhicule écolo pour faire des allers-retours et garer la voiture aux portes de la ville

Nous avions besoin de témoignages et c'est à partir de là que le groupe facebook "Les Français de Berlin" a pris toute son importance.
D'après les expériences des utilisateurs, les contrôles sont rares et s'ils se font, rien n'empêche de faire demi-tour et d'emprunter une autre rue pour contourner le barrage. De plus, si on donne une adresse française, il semblerait que l'amende n'arrive jamais à destination et il en va de même pour les amendes de stationnement (parking non payé, stationnement sans vignette verte etc.).
A ce moment précis du message, ma conscience a volée en éclats.

L'arrivée en ville et la vue du panneau indiquant l'entrée de la zone verte a tout de même été un moment crucial de notre voyage. Nos poitrines jouaient les Tambours du Bronx et nos yeux se tortillaient dans tous les sens à la recherche de la Polizei.
Nous sommes finalement arrivées sans contre-temps et, à notre grand étonnement, une place de parking gratuite* -s'il vous plaît !- nous attendait.

La voiture est stationnée à cet emplacement depuis 6 jours et il n'y a rien de contrariant à signaler hormis le fait qu'une horde d'oiseaux s'est fait plaisir sur la jolie carrosserie bordeaux.

*Il semblerait que les places de stationnement soient essentiellement gratuites à Berlin.

mardi 8 octobre 2013

Comme un lion en cage

Mon nouveau territoire se résume à un appartement de 87m² qui a été amputé d'une pièce d'une vingtaine de m² en faveur  d'un étudiant Hollandais assez discret et déjà présent à notre arrivée. 
Je suis évidemment tenté de courir vers l'interdit dès qu'une ouverture s'y présente. J'y pointe parfois une moustache lorsque le colocataire est là mais jamais plus. Du moins en sa présence...
L'autre nuit, je me suis faufilé dans sa chambre pendant qu'il était en soirée. C'était spacieux, agréable mais un verre d'eau trainait sur le bureau. Et moi, les verres d'eau, j'aime les faire tomber.
J'ai pris garde de ne pas me couper avec les bouts de verre éparpillés, j'ai même réussi à camoufler mes empreintes de coussinets mais je crois que Môman m'a grillé à cause du bruit...
Le coloc' est rentré tellement alcoolisé qu'il a dû croire à son réveil qu'il avait tout cassé lui-même car rien n'est remonté à mes oreilles.

Notre pièce de vie est grande de 36m² et possède 6 fenêtres desquelles je ne peux qu'admirer la vue au loin et en contrebas. C'est joli, on a la tête dans les nuages mais ça ne compense pas un jardin plein d'herbe, de lézards et de copains.
J'ai bien pensé à sauter dans les arbres non loin pour visiter mais Môman et Chloé prennent garde de n'ouvrir les fenêtres sécurisées que par le haut. Je n'ai le droit qu'au filet d'air frais.

Môman cherche une solution pour m'éviter l'ennui. Si j'ai bien tout compris, il faut que je sois patient car il y a des chances pour qu'un copain-boule-de-poils vienne agrandir notre famille dans quelques mois...

lundi 7 octobre 2013

Famille de zombies-clowns

Veuillez nous excuser pour la gêne visuelle occasionnée.

Il est bel et bien entendu entre nous que le premier qui rigolera de moi nous aura le plaisir de goûter à mes petites griffes délicates sur ses petites pommettes joufflues. =^.^=
Ceci est le résultat de 1748km, 3 jours de trajet, 3 villes étapes, 120 litres de gasoil, 29,50€ de péages (oui c'est tout), 9 pauses pipi, 2 thermos et demi de café (oui c'est tout aussi, 10°C en moins et 96 marches* plus tard...

*A multiplier par le nombre de montées/descentes nécessaires pour décharger le Fiat Ulysse plein à craquer.

dimanche 6 octobre 2013

J + 3 : Faut que j'vous raconte...

Je savais bien qu'il se tramait quelque chose. On m'a donné un jardin paradisiaque pendant quelques mois et ce rêve ne pouvait finir qu'en queue de poisson. Faut que je vous raconte...

L'année passée, Môman et Chloé ont parlé des Etats-Unis et du Canada. J'ai entendu "Green Card", "Visa", "PVT", "quarantaine". Bref, que des mots compliqués. Puis, j'ai plus rien entendu.

En Janvier de cette année, ça parlait "Berlin", "Roller Derby", "pas loin", "pas cher".
En Mars, Môman prenait des photos de tout et très rapidement le "tout" disparaissait. Je voyais plein d'inconnus emporter des affaires de chez nous et personne ne les en empêchait ! J'ai finalement compris que c'était normal, Môman vendait tout sur le Bon Coin. L'appartement devenait de plus en plus grand et ça c'était top pour faire le fou.

En Avril, c'était la fête foraine à la maison. La foire aux cartons dans chacune des pièces pour être plus précis. Le panard pour le chat que j'suis !

Le 18 Avril, j'étais pas là, mais Môman a découvert Berlin pour la première fois. Apparemment, c'est très "underground" et ça a du "charme". C'est "à cheval entre une grande ville et la campagne". Les inconvénients sont que "les distances sont longues" et que Môman parle pas un mot d'allemand. Chloé, elle, en a fait à l'école.

Le 26, on a fait une Goodbye Party à l'appart'. Y'avait au moins tout ça comme gens et j'ai eu une quantité astronomique de câlins. Par contre, ça puait la chicha à mort et j'ai dû me laver plein de fois avant que l'odeur du tabac ne se dissipe. Heureusement, y'a pas de contrôle anti-dopage chez les chats d'mon espèce.

Le lendemain, au saut du lit, on a chargé le camion de toutes nos affaires. On m'a enfermé dans ma chambre (cf. ma caisse de transport) et là j'ai dit "ça y est, on part à l'autre bout du monde". Môman a voulu commettre un meurtre sur le voisin qui lui a volé ses plantes mais s'est finalement ravisée. Y'avait Clém aussi dans le camion, j'ai pas compris pourquoi elle emménageait avec nous mais j'ai trouvé ça chouette ! J'ai dû dormir toute la journée avant d'arriver à destination. Heureusement que je n'ai pas le mal de mer car ça ballote dur dans un camion.
Comment c'était trop stylé de voir qu'en fait on allait pas à l'autre bout du monde mais chez la Môman d'Chloé. Ça défonce parce qu'elle a un jardin elle !

Môman et Chloé sont reparties à Paris 2 jours plus tard avec Clém (parce qu'en fait j'me suis trompé, elle emménageait pas avec nous). Elles m'ont laissé en garde à la Môman d'Chloé pour pouvoir faire les travaux dans l'appartement il paraît. J'ai pas compris pourquoi fallait refaire les peintures alors que j'avais mis mes empreintes exprès pour refaire la décoration intérieur en mode Home Staging. Personne n'a daigné remarqué mon implication. Déçu.

4 mois se sont écoulés depuis. 4 mois de folie à parcourir les jardins des voisins avec mes copains et mes non-copains. Ouais, c'est compliqué les embrouilles de chats alors je fais l'impasse mais sachez que les rouquins c'est des baltringues. C'était le pied sauf les moments où Môman m'interdisait de sortir parce que j'étais blessé. 'tain la loose quoi parce qu'y'en a eu un paquet ! 

Pendant que je gambadais, Môman et Chloé cherchaient un appartement à Berlin. En vain. Depuis Bordeaux, c'est pas évident pour faire des visites... Alors de désillusions en déceptions, le départ était chaque fois un peu plus retardé. J'ai fini par croire qu'on resterait là à jamais et ça me convenait très bien comme ça.

Puis le 16 septembre a scellé notre sort à tous les 3. C'était trouvé, c'était dit, on partait à l'aventure 15 jours plus tard. A ce moment là, j'étais pas encore bien conscient du calvaire que j'allais endurer mais à présent je comprends mieux pourquoi on m'a offert un super cabriolet design et spacieux quelques jours plus tôt...

Môman et Chloé avaient planifié un trajet en 3 temps pour que Môman, qui conduit seule, puisse se reposer un peu. J'ai plutôt envie de dire que c'était un prétexte pour revoir tous les copains sur notre route mais chut...

Le papa d'Chloé nous a prêté sa voiture pour le déménagement. Un fiat Ulysse assez grand pour emporter nos cartons de vie mais pas le matelas d'Môman et Chloé. Moi j'm'en fous, j'ai mon cabriolet pour pioncer où je veux maintenant.

Le 1er octobre au matin, on a quitté Bordeaux pour Paris. Chloé-la-fan-de-licorne nous a prêté son lit pour faire dodo. C'était ma nounou des fois à Paris, je l'aime trop bien. Elles ont fait du boucan dans le bar d'à côté avec tous les copains et les copines parisiens pendant que je partageais mes croquettes avec mon copain Chewbie le lapin. Oui, je sais, je suis généreux.

Le 2 octobre, on devait partir vers midi pour aller en Belgique. Mais, ça, c'était sans compter sur mon envie irrépressible de sortir de mon cabriolet. J'me suis coincé la tête dans le trou de la mangeoire et Môman a cru que j'allais me briser la nuque. Je vous raconte pas l'état dans lequel on était et j'en ai même violemment griffé Môman (Môman je suis désolé...). On m'a décoincé au savon Cadum et une semaine plus tard je sens encore ce parfum.

En fin d'après-midi, le moteur s'est arrêté devant chez Jocelyne et Maurice à Wanlin. Môman dit que c'est sa famille belge mais moi je les connais pas. Ils ont un toutou qui s'appelle Djomo et qui est assez sympa. J'me suis bien entendu avec.

Le réveil a été dur le lendemain. Môman a dit que c'était le trajet le plus long de ces 3 jours. Merde, j'en pouvais déjà plus. Départ à 8h30, plein de gasoil en suivant et hop c'est parti ! A 18h, après une journée sans encombre, on foulait le sol berlinois. Enfin...

Le soir-même, Môman et Chloé ont joué au Père Noël est une ordure en déménageant les premiers cartons de la voiture à l'aide d'un caddie de supermarché. Paye ta dégaine ! 


Alors que moi, mort de trouille fatigue je jouais à cache-cache-dodo sous la couette du sofa. 


Un peu plus tard dans la soirée, ça a été le blackout total pour tous les 3 jusqu'au grand matin...