// Par Môman
Le café, c'est un art nouveau pour moi.
J'ai consommé du lait en très (trop) grande quantité tous les matins/après-midis/soirs (à cumuler ou au choix) tous les jours pendant 25 ans.
J'avais pourtant conscience qu'un Nesquik au p'tit déj' et qu'un Poulain en fin de journée ce n'était pas très recommandé. D'autant plus que la digestion du lait est plus difficile en grandissant.
Oui mais... c'était trop bon et mes papilles n'étaient pas prêtes à sauter dans le monde des adultes.
Oh, je buvais bien quelques cafés, de temps à autre, pendant les vacances dans la famille. Mais ma tasse était remplie à moitié -je vous le donne en mille- de lait et de sucre. Beaucoup. Trop.
Puis j'ai connu Chloé. Chloé et sa tasse de café greffée à la main. Wow !
J'ai trouvé ça impensable de consommer autant de café. Fort heureusement, elle buvait du faux café. Par "faux café", je fais référence au café instantané à teneur réduite en caféine.
Ça n'a rien changé pour moi, j'aimais toujours pas.
Un jour on a acheté une belle boîte ronde, noire et dorée. Elle brillait dans le rayon, je vous jure. Un café soluble, sans amertune avec une mousse fine et onctueuse comme disait la boîboîte. Ça m'a presque fait rêver (sauf le prix). On a testé, on a aimé, on a approuvé. Depuis, le Nes est devenu notre café officiel.
Ma consommation n'avait, malgré tout, que très peu évoluée. Le café restait occasionnel pour ma part. Un peu plus qu'avant, beaucoup moins qu'après.
L'après est arrivé cet été, lors de mon séjour au Centre Européen de Rééducation du Sportif (CERS) de Capbreton.
Après la méchante blessure de l'année passée et les 3 opérations chirurgicales qui ont suivies, je n'avais pas réellement pratiqué de sport pendant 1 an et demi ; coup dur pour le corps et le moral.
J'ai donc souhaité être suivie par une diététicienne au Centre. J'ai réappris à manger en suivant un régime sportif qui n'avait rien d'un régime Weight Watchers sans queue ni tête.
La plus grande difficulté à laquelle j'ai dû faire face a été la suppression quasi totale du lait dans mon alimentation (je ne parle pas des produits laitiers, juste du lait). J'ai, petit à petit, substitué mon grand bol de lait matinal à une petite tasse de café (ou de déca).
4 semaines à cette allure, vous imaginez bien que mes papilles ont pris le pli.
4 semaines à cette allure, vous imaginez bien que mes papilles ont pris le pli.
J'en bois désormais régulièrement (1 à plusieurs par jour) mais je m'arrange pour que ce soit du Nes.
Malheureusement, c'est une autre paire de manche depuis qu'on a quitté la France.
On avait pris soin d'emmener une réserve mais elle n'a pas fait long feu.
La Môman de Chloé nous avait aussi refilé un stock de café moulu mais on n'y avait attaché que peu d'intérêt. Jusqu'au moment où on est tombées en rade de Nes.
On a ressorti le Lavazza italien du placard, sans grande conviction bien que ce soit "le café préféré des italiens". J'ai versé les grains moulus dans la boîte de Nes (la nostalgique que je suis l'a conservée pour le souvenir) et l'odeur a fait frétiller mes narines. Depuis petite, je suis tombée en amour de l'arôme mais jamais du goût.
La préparation de la boisson dans notre cafetière française (à piston) est simple et rapide, il nous a alors pas fallu longtemps pour constater que sa saveur était à la hauteur de ses effluves.
Pour la première fois, je suis tombée en amour d'un café !
Hier, on a fini le stock.
Aujourd'hui, je n'en ai pas trouvé en magasin (je soupçonne la Môman de Chloé d'avoir rapporté les fameux paquets, au packaging gris très modeste, de son récent voyage en Italie. Question en attente de réponse...).
J'ai acheté un autre café italien, O'Caffè-Gran caffè, en pensant naïvement que c'était une valeur sûre. J'ai ouvert le paquet et j'ai de suite compris que ça n'allait pas me plaire.
Pour la première fois de toute mon existence, j'ai reniflé un café qui sentait mauvais. MAUVAIS ?! Impossible... Même le café français Grand'Mère "sait faire un bon café" pourtant bien dégueu ne sent pas le pneu de voiture ! Bref, je suis tombée de haut.
J'ai goûté-pour-dire-que (et pour tenter de ne pas gaspiller) mais je n'ai pas pu finir ma ta...beuaargh...
"Chers lecteurs, chères lectrices,
Suite à un malheureux incident provenant d'un café mal ingéré, votre aimable rédactrice est actuellement indisponible.
Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.
La Compagnie des blogueurs itinérants vous souhaite une agréable journée !"