// Par Môman
Désillusions et contre-temps
Nos premières recherches d'appartements sur Berlin ont débuté en mai, lorsque nous étions tout juste installées sur Bordeaux pour une période provisoire qui ne devait être que très courte.
Mon séjour de réathlétisation de 4 semaines au CERS de Capbreton ne s'étant pas déroulé aussi tôt que prévu après ma 3ème opération de la cheville fin mai, nous avons dû repousser notre départ à fin août-début septembre.
A mon retour sur Bordeaux fin août, nous avons repris les investigations. A ce moment, nous avions une idée très biaisée sur l'accessibilité au logement dans cette ville. Nous n'étions pas suffisamment organisées et nos recherches ont toujours été infructueuses.
Le paradis du logement pas cher et à foison à Berlin c'était il y a 3 ans... Aujourd'hui, ce temps est révolu (surtout dans les quartiers branchés qu'on visait) mais il nous a fallu un bon paquet de refus pour voir la vérité en face.
Le paradis du logement pas cher et à foison à Berlin c'était il y a 3 ans... Aujourd'hui, ce temps est révolu (surtout dans les quartiers branchés qu'on visait) mais il nous a fallu un bon paquet de refus pour voir la vérité en face.
Et puis chercher un logement sans avoir la possibilité de visiter réellement, de rencontrer les agences et faire connaissances avec les propriétaires, c'était aussi un frein. Oh, la môman de Chloé a bien pu visiter quelques appartements pour nous (la pauvre, elle avait déjà acheté ses billets d'avion pour nous rendre visite avant que nos plans ne soient modifiés) mais ça n'a rien donné. Heureusement car, après coup, ces appartements étaient localisés trop loin.
Nous voulions tout de même partir, chargées comme des mules, et squatter 15 jours sur place, le temps de trouver un vrai toit. Encore une fois, heureusement qu'on s'est ravisées car ça n'aurait jamais fonctionné.
A ce stade, nous vivions au jour le jour, prêtes (ou presque) à sauter dans la voiture et déménager le lendemain. Deven avait vaguement conscience de tout ça lui.
Le stress montait, on s'impatientait, on désespérait. "Et s'y on n'y arrivait pas ?"
On a profité du temps qui s'éternisait pour régler les derniers papiers et prendre les derniers rendez-vous utiles avant le départ (prêtes à partir mais pas trop quand même hein).
On ne savait pas précisément quelle couverture santé on allait avoir en Allemagne. Il valait mieux prendre les devants et faire des soins au préalable. Visite chez le dentiste pour nous deux et je me renseigne pour mon prochain retour en France en décembre ou je devrai 1/ faire changer ma couronne vieille de 10 ans et 2/ faire arracher mes dents de sagesse. Un gros coup de chance a voulu qu'une place se libère le matin même où j'ai rencontré mon futur chirurgien-dentiste. 3 jours plus tard j'étais sur le billard et nous étions, une fois de plus, retardée d'au moins 15 jours pour notre départ. Un mal pour un bien.
Colocation
Le 16 septembre, nous nous sommes résignées à élargir nos recherches à la colocation ce qui, sans prise de tête, faciliterait nos démarches sur place. Et c'est à peine une heure après avoir posté un avis de recherche de colocation sur un groupe de Français de Berlin que nous avons trouvé un appartement. Si seulement on avait su ça plus tôt... Bref, alléluia !
Un couple franco-allemand nous sous-loue leur chambre de 36m² dans un appartement de 87m² au 5ème étage, sans ascenseur, d'un immeuble de Flughfenstrasse à Neukölln. Il y a également une seconde chambre occupée par Martin, un étudiant Hongrois assez discret. Deven est le bienvenu. L'appartement est spacieux et tout équipé. 500 € par mois du 3 octobre au 26 décembre. Ouais le 26 ça craint mais ça fera l'affaire le temps de trouver un vrai appartement, avec nos vrais noms sur le bail.
4 espaces différents dans une unique pièce |
Pièces communes de la colocation actuelle |
Mars et ça repart !
Après 3 semaines de répit, Chloé a quitté Berlin pour un stage Team France à Clermont-Ferrand suivi des Championnats du Monde de Freestyle Slalom à Taipei (Taïwan). J'ai donc eu 15 jours pour me lancer corps et âme, jours et nuits, dans notre quête du Saint-Graal. Commencer fin octobre pour fin décembre, on est large. A priori.
J'ai contacté pas moins de 50 agences et/ou propriétaires et parcouru la ville de long, en large et en travers à roller pour visiter un appartement puis un autre et encore un autre. Chaque fois, c'était le défilé du 14 juillet : 20 personnes minimum en l'espace de 10 minutes. Je vous laisse compter lorsque les visites durent 1 heure. Déprimant... Plus facile sur place qu'on disait ?
Notre dossier n'est jamais sélectionné dans la pile ce qui a le don de me faire repartir dans l'ascenseur émotionnel et le stress s'intensifie à mesure que les jours défilent.
Chloé est rentrée. Mi-novembre est là. Toujours rien. Même pas de l'espoir.
Tri sélectif
Faut dire qu'on est assez exigeantes.
Faut dire aussi qu'on n'a pas quitté Paris dans l'espoir de trouver une qualité de vie plus merdique hein. Sinon autant rentrer...
Voici nos rêves de princesses critères :
- 45-50m² minimum
- 600 € charges comprises
- 2 pièces minimum
- 4ème étage maximum
- balcon ou terrasse
- cuisine équipée (à Berlin, c'est chose courante que le locataire précédent parte avec la cuisine, même l'évier...)
- À 15 minutes maximum à roller du gymnase des Berlin Bombshells
- À 5 minutes maximum à pied d'un métro
- non meublé
- sans abonnement au gaz
- sans frais d'agence
"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire"
Je n'en pouvais plus de faire les petites filles modèles avec un dossier qui ne l'était pas aux yeux des proprios. J'ai décidé de forcer le destin histoire qu'on ne rentre pas bredouille en France.
Selon la loi française, je risque désormais 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende comme à chaque fois que j'ai loué un appartement (ou presque) oui mais...
ON A UN APPARTEMENT !
Signature du contrat vendredi 22 novembre, 11h.
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