mardi 29 avril 2014

2048

// Par Môman

2048 ? Nan, je ne suis pas là pour vous parler de l'année où j'aurai 61 ans. Merde, rien que d'y penser j'ai envie de chialer.

2048 ? C'est plutôt en rapport avec le jeu addictif du moment.
Jusque-là, j'étais assez fière de n'avoir pas succombé à Candy Crush, Angry Birds et autres drogues dangereuses.
Désormais, c'est peine perdue.

Il aura fallu 3 semaines de formation au travail, entourée de collègues accros dont les doigts tapotaient avidement sur les touches directionnelles de leur clavier d'ordinateur pour que je succombe à la maladie.
J'ai tenu quelques jours avant de sortir un "c'est quoi ce truc ?" puis quelques semaines avant de cliquer sur ce fameux lien :


Puis, ç'en était fini pour moi.

Le principe de ce jeu est aussi simple que 2 et 2 font 4, 4+4=8, 8+8=16, 16+... =2048.
Effectivement, il suffit de faire s'entrechoquer les carrés de chiffres, grâce aux flèches directionnelles, pour les faire s'additionner jusqu'à obtenir le résultat 2048. Ou plus. 
La difficulté ? Le carré est limité à 16 cases et seules les cases possédant un nombre identique s'additionnent.

Plus tu perds, plus tu joues.
Et comme l'avancée est aussi comptabilisée par un score, plus ton score est élevé, plus tu veux battre ce score et... plus tu joues.

D'après le créateur de ce jeu, l'italien Gabriele Cirulli, il paraît que le taux de réussite n'est que de 1%.

Le truc le plus flippant, c'est que je m'apprête à vous dire que j'ai réussi à gagner. Je vous laisse librement méditer sur le nombre de parties que j'ai pu perdre. 
Mais qui s'en soucie ? Seule la victoire nous intéresse, n'est-ce pas ?


Hier, j'ai gagné pour la seconde fois et j'ai fait pété mon score de nouveau à 23708.

Aujourd'hui, je réalise que, depuis que j'ai gagné, je me désintéresse de ce jeu. J'y joue, machinalement, parce que c'est un réflexe encore frais.
J'ai atteint mon objectif, je suis contente mais je suis tout aussi déçue de constater que, malgré moi, je suis rentrée dans le moule de cette société de consommation qui, pour son unique plaisir, prend, use, abuse et jette sans sourciller. Berk.

PS : Deven me fait dire qu'il est indisponible pour le moment pour cause de siestingite aigüe. Il préfère se retirer pour le moment de peur de vous transmettre ce virus qui, dit-il, est le pied suprême plus qu'handicapant pour les humanoïdes.

dimanche 27 avril 2014

Flash back : 1 an plus tôt

// Par Môman

Il y a un an, jour pour jour, tout le monde pionçait dans le camion !

Paris > Bordeaux - 27 avril 2013 // feat. Deven, Clém (merci pour tout !), Chloé & Marine

C'était pile le jour où on a quitté notre appartement parisien en camionnette chargée de toute notre vie pour rejoindre Bordeaux. 
C'était le tout début d'une période transitoire qui allait nous mener à Berlin 6 mois plus tard.

Encore mille mercis à la maman de Chloé qui nous a généreusement accueillis, tous les trois, durant ce laps de temps, qui a supporté les poils de Deven dans tous les coins et recoins de sa jolie maison et a également supporté le bazar de nos cartons sauvagement entremêlés dans son petit garage.

C'était un coup de tête un peu foufou que d'envisager de vivre à Berlin à cette date. Notre décision a été prise 2 mois plus tôt alors que je n'y avais jamais mis les pieds.

Ma première idée de la ville s'est faite lors de nos vacances du 19 au 25 avril 2013 -soit 2 jour plus tôt- où nous avons été hébergées chez nos amies allemandes Ban'Anna et Titty Twista (Merciii encore !). Nous avons profité du match des Paris Rollergirls All Stars Vs. les Inglorious Bombshells du 20 avril 2013, où Chloé a jammé et où j'ai "benché" pour la dernière fois les PRGs, pour y faire escale plus longtemps.

Nous avons passé de bons moments durant cette semaine (photos ci-dessous non exhaustives) mais, toutes les deux prises par du travail urgent emmené dans vos valises, nous n'avons pas été en mesure de profiter à fond. 
Personnellement, j'ai aimé la ville, j'ai senti son potentiel et apprécié son côté underground mais je n'ai pas eu le coup de foudre. 
De la folie j'vous disais.

Feat. Jäger Monster, Looney Tooms, Rose Hyène, No Name Jane, Kozmic Bruise & Wheely Wonka



Qu'à cela ne tienne, je vous rassure car aujourd'hui je m'y sens bien et même plus, je m'y sens chez moi, chez nous. <3

mercredi 23 avril 2014

Baptême du SuperConnard

Mardi 22 avril 2014.
Date à marquer dans les annales.

Aujourd'hui, j'ai vécu la plus longue suite d'insultes du monde sans avoir pu en placer une.
6 minutes et 30 secondes sans interruption.

J'en soupire dites donc.

Je me demande encore comment le type a réussi à respirer.
J'aurais dû lui dire qu'il était sur la bonne voie pour battre le record du monde d'apnée mais il ne m'en a pas laissé l'occasion. Dommage pour lui, il aurait presque pu devenir aussi connu que moi. Imbécile.

J'aurais dû lui dire aussi qu'il était gonflé de me parler, à moi, de cette manière, qu'en vrai je méritais pas ça parce que j'étais un chat super kewl avec mon tatouage sur la truffe ou, dans un autre registre, que mes griffes étaient suffisamment manucurées pour lui lacérer son hideuse face de poux à vie s'il ne se calmait pas immédiatement. Mais je suis déçu, il n'a pas voulu faire ma connaissance. Idiot.

Je suis persuadé que si je lui avais dit que j'avais fait un gros pipi dans ses chaussures ou vomi de l'herbe semi-digérée sur son lit, il n'aurait même pas tilté. C'est dire à quel point il n'écoutait pas.

J'ai bien éloigné le casque de mes oreilles à plusieurs intervalles mais ça n'a pas suffit à arrêter ses crachats. Mal élevé c'ui-là et comme j'avais envie de faire pipi, pour de vrai cette fois, ben j'lui ai raccroché à la tronche.

Après discussion avec les collègues, il s'avère que ce SuperConnard est un guadeloupéen qui doit grave s'emmerder sur son île habitué du service. Il appelle toutes les semaines depuis 2 ans et insulte personnellement les conseillers au téléphone. Lorsqu'on en a marre de se faire traiter de tous les noms d'oiseaux on lui raccroche au nez. Il appelle de nouveau et recommence son cinéma sur le voisin. Il a une vie passionnante ce monsieur (bien qu'il ne mérite pas cette appellation) !

On a pensé que ça serait bien de mettre en place un syndicat qui militerait contre la maltraitance féline au travail. Du coup, on cherche un porte-parole qu'aura les crocs pour nous représenter. Moi, j'me sens pas cap'.

Oh, et y'en a un autre de SuperConnard depuis la semaine dernière. Et celui-ci, il m'est spécialement dédié.
Tous les jours, il harcèle l'ensemble des employés pour me joindre directement. En vrai, il exige à parler à Môman. Et comment qu'il sait le nom de M'man lui d'abord ?
Il n'est pas très très content d'être traité comme tout le monde et Môman est devenue son bouc-émissaire. Comme ce harcèlement n'est pas légitime, toute l'équipe est au pied de guerre et se ligue contre cet enragé irrespectueux et insultant.
A chaque sonnerie, je dois vérifier l'origine de l'appel pour éviter d'avoir à lui répondre. Stressant ce type. 

C'est déjà pas évident de gérer les clients habituels quand t'es au service Contrats & Facturation mais si en plus faut gérer ce genre de tarés, comme qui dirait, on n'est pas sorti de l'auberge.

Mais c'est le métier qui rentre !

dimanche 20 avril 2014

Joyeuses Pâques chocolatées !

// Par Môman

Je n'ai jamais vécu Pâques comme une fête religieuse.
Je suis athée et l'ai toujours été. Je ne crois pas à l'existence d'une entité ou force suprême.
Pour vous dire, même lorsque j'espère fort quelque chose et que je croise les doigts physiquement pour forcer le destin, je les décroise aussitôt tellement cette action me paraît insensée.
Aux oubliettes les symboles religieux chrétiens, juifs ou extraterrestres. Quand je pense à Pâques, je pense chocolat. Point.

Depuis gamine, je vis Pâques comme une fête merveilleuse du chocolat.
Aujourd'hui encore, j'aime visualiser les poules qui couvent des œufs multicolores qui seront perchés plus tard dans des endroits improbables, les clochent qui volent grâce à des ailes empruntées aux anges, Deven enrubanné dans du bolduc brillant, les lapins crétins statufiés qui n'attendent qu'un coup de croc dans les oreilles et le sourire béat sur mon visage les visages des gamins excités.

J'ai cru aux Cloches, comme au Père Noël, mais ça n'a pas duré long.
J'ai adoré les quelques chasses aux œufs, panier au bras, à courir dans le jardin que j'ai pû faire quand j'étais petite. C'était la guerre à celle qui trouverait le plus d’œufs. Bien sûr, je ne me souviens pas de tous les dimanches matins mais j'ai conservé la sensation de mes doigts mouillés par la rosée printanière qui humidifiait ou trempait littéralement tous les emballages des chocolats. J'ai détesté les fois où l'eau infiltrée avait gâchée certains de mes chocolats.

Plus tard, en grandissant, la chasse aux œufs a changée. Plus besoin d'aller dans le jardin pour dénicher des merveilles, non, elles étaient déjà là, à attendre sur la table du salon, dans un panier, une corbeille ou un sac confectionnés de façon très attentionnée par Maman. Je pense que, comme moi actuellement, sa conscience était plus forte que sa gourmandise, et le fait de nous offrir ces friandises à outrance, qu'elle raffolait elle aussi, la nourrissait finalement amplement et sans remords.
Mes yeux ont toujours pétillé quand je déballais mes Pâques et que j'y trouvais des Dragibus à foison, des mini-barres chocolatées Mars, Snickers, Milky Way, Lion, des Maltesers, des Kinders (Bueno, mes préférés), des M&M's...
Recevoir les Pâques de Maman c'était un peu recevoir l'autorisation de se goinfrer sans remontrance. Et quand t'es gamin, ou ado, ça n'a pas de prix ! J'aurais dû la remercier 10 fois plus pour ces petits moments de bonheur.

A l'époque, il y avait un rêve fou que je faisais régulièrement : je plongeais dans une semi-remorque pleine à craquer de toutes ces friandises et je nageais en toute liberté en mangeant à ma guise, le visage radieux.
Effrayant, oui, je sais.

En Allemagne aussi Pâques se fête de la même manière. Encore une fois, je ne fais pas référence à la fête religieuse, uniquement au festin de chocolat pour petits et grands.
La différence avec la France concerne les jours fériés relatifs à cette période.
Le Lundi de Pâques appelé Ostermontag est férié dans les deux pays mais ici, contrairement à la France (exception faite pour les départements de l'est culturellement et géographiquement proches de l'Allemagne), le Vendredi Saint ou Karfreitag est un jour également chômé.



Pour ma part, je travaille durant ces 2 jours payés double.
Notre client principal 1&1 Internet propose un service client 7j/7j, 24h/24h. On m'a donc proposé de travailler ces jours-là et j'ai accepté.

A mon arrivée vendredi, un de mes chef d'équipe ou TeamLeiter m'a déposé un p'tit lapin Milka Knusper "offert par Perry & Knorr à tous ses employés" sur le bureau. Chouette du chocolat au lait croustillant au riz soufflé pour débuter la journée ! 

En vrai, j'ai fini la journée avec 3 lapins dans le sac à dos et la promesse d'en "avoir d'autres lundi". Ouh yeah !
En vrai de vrai, j'en ai mangé un que le soir venu lors de notre soirée sushis avec les potes. Ben... les lapins sont mignons mais le chocolat, lui, n'est pas extra.



J'ai une anecdote à propos de lapin de Pâques à vous raconter : y'a une année où papa a mangé tous mes chocolats. Lui aussi est un gourmand.
J'avais entreposé mes chocolats dans la vitrine du buffet de notre salle à manger. J'adorais déjà le chocolat mais je ne le mangeais qu'au compte goutte pour faire durer le plaisir. Après réflexion, je comprends bien que cet affichage prolongé et sans surveillance comportait des risques mais jamais je n'aurais pensé que mon père allait tout me voler. Je suis rentrée de l'école un soir pour découvrir avec horreur que tout mon chocolat avait été avalé. Sans mon autorisation. 
Vous vous souvenez probablement de cette vidéo où on filme des gamins à qui on fait croire que leurs parents crapuleux ont mangé tous leurs bonbons d'Halloween ?

 
 Les deux frères à 2'44 sont magiques ! <3

Voilà... Imaginez le désespoir de cette petite fille de 8-9 ans que j'étais... 
Maman a tenté de rectifier le tir et a filé au supermarché rapidement. Malheureusement, c'était déjà quelques semaines après Pâques, la seule chose qu'il restait en rayon et qu'elle m'a gentiment ramené était un lapin au chocolat blanc. Je déteste le chocolat blanc...
Le drame de ma vie.

jeudi 17 avril 2014

Felix-le-chat mon amour

J'aime bien aller renifler les sacs de courses quand ils arrivent tout juste du Kaufland.

Les sacs plastiques c'est comme les cartons, c'est d'la boulette. Et même plus ! 
Tu peux t'amuser à les mordiller, les léchouiller ou les déchirer, puis c'est fun, ça fait du bruit quand on se roule dedans, le ventriglisse dessus marche du tonnerre avec de l'élan et c'est une couverture chauffante quand tu fais dodo dedans ; t'as plus qu'à fermer les yeux pour croire que t'es sous les tropiques. 
Par contre, faisez gaffe avec les enfants parce que c'est dangereux, on peut s'étouffer qu'ils disent même si j'ai pas encore compris comment.
Bon, ça c'était pour les sacs plastiques vides.

En vrai, moi je voulais parler des sacs plastiques pleins. Pleins de courses du supermarché hein.
Lorsque la cuisine est envahie de sacs et que mes deux humaines s'y affèrent, je sais qu'y'a toujours queq'chose pour moi. Et pour avoir un truc direct, j'ai compris la combine : je me frotte à leurs pattes et fais des "miaous" irrésistibles en levant les yeux au ciel. J'ai presque toujours le dernier mot.

Tiens, voyez l'autre jour, y'a M'man qu'a sorti une toute nouvelle boîte de croquettes avec un chat noir et blanc dessus. 
"C'est Felix-le-chat, un nouveau copain" qu'elle a dit, "Il te ressemble, hein ouais ?"
Ouais, elle avait pas tord mais bon, il n'a pas de tâche sur le pif lui.
Bref, en langage félin, j'ai dit "Arrête de jouer des maracasses avec la boîte, fais péter les croquettes que j'vois si Felix mérite d'être mon pote" et elle a rempli ma gamelle. J'vous l'avais dit, je gagne toujours.

Depuis, j'en réclame toutes les demies heures.
Le paquet dit "InHome Sensations" avec Felix qui s'lèche les babines. Pour une fois, y'a pas d'arnaque à la publicité mensongère.
Felix, c'est mon pote maintenant et j'vais souvent lui taper la causette.
Mes miaulements sont comme les caresses sur la lampe du génie car les croquettes finissent toujours par sortir de la boîte comme par magie.

Vu que vous avez l'air sympa, j'vais vour dire un secret. Vous le gardez pour vous, hein ?
En fait, ça fait 3 semaines que Felix-poulet-céréales est entré dans ma vie. Je l'aime tellement que je m'arrange pour quémander des portions à chacune de mes humaines sans que l'autre soit au courant. Du coup, j'ai double ration... Mais chut hein !
Par contre, j'ai pris du bidon et elles cherchent l'origine du problème.
L'autre jour, je les ai entendu dire que si ça se trouve j'étais enceint(e). La grosse blague, hein ouais ? Ceci-dit, ça me laisse encore un peu de répit avant qu'elles découvrent l'entourloupe mais, pour le moment, j'en profite à mort.

Hey, au fait, mattez ça ! J'lui ai dessiné une tâche sur la truffe à mon pote. On est jumeaux maintenant !


Hey dites, vous pensez que moi aussi j'peux faire l'acteur de cinéma pour des croquettes Deven-le-chat à Hollywood ?