// Par Môman
"Kundenbetreuerin" Kézako ?
C'est l'intitulé de mon nouveau travail ; Conseillère clientèle.
Rien de très mirobolant mais c'est un job en français pour des clients francophones et c'est très certainement le meilleur emploi que je pouvais dégoter vu mes critères de bases et les conditions de travail à Berlin.
ZOOM SUR LE MARCHE DE L'EMPLOI BERLINOIS
On a encore tendance à croire que Berlin est une ville où tout est magique, tout est magnifique. Oui, ça l'a été, non, ça ne l'est plus vraiment. Pourquoi ? Parce que même un El Dorado a ses limites et que l'invasion d'étrangers lui a rongé les os (pour faire simple). Vous connaissez la théorie de l'offre et de la demande ? Voilà, en plein dans le mille !
Oh, le coût de la vie est toujours inférieur aux autres capitales prisées (Paris, Londres) mais les logements deviennent de plus en plus couteux et le marché du travail y est saturé.
De manière générale et sans conteste, le niveau de vie en Allemagne est meilleur qu'en France. A titre de comparaison, au 1er mars 2014, le taux de chômage en France était de 10,9 % contre 5,4 % en Allemagne. Mais la capitale allemande n'est malheureusement pas le reflet de son pays et à la même période cette année, son taux de chômage a atteint les 12,3 %...
Oh, le coût de la vie est toujours inférieur aux autres capitales prisées (Paris, Londres) mais les logements deviennent de plus en plus couteux et le marché du travail y est saturé.
De manière générale et sans conteste, le niveau de vie en Allemagne est meilleur qu'en France. A titre de comparaison, au 1er mars 2014, le taux de chômage en France était de 10,9 % contre 5,4 % en Allemagne. Mais la capitale allemande n'est malheureusement pas le reflet de son pays et à la même période cette année, son taux de chômage a atteint les 12,3 %...
ZOOM SUR MON TRAVAIL
A partir de lundi, je travaillerai chez Perry & Knorr une société allemande de services qui sous-traite pour des grands groupes dans le domaine des télécommunications, de l'Internet et de l'énergie.
Le pôle français de la boîte opère pour 1&1 et est spécialisé dans le webhosting, secteur facturation et abonnements.
P&K est un call-center, je vais donc passer mes journées à répondre au téléphone et aux mails des clients. Je suis malgré tout contente de ne faire que du inbound (appels entrants uniquement) car c'est -à priori- moins ingrat que du outbound (ex. : vente par téléphone).
Mon contrat de 40h/semaine est effectif pour 1 an (6 mois de période d'essai). Croyez-le ou non, c'est le plus long contrat de toute ma vie !
Contrairement à la France où le temps de travail légal est de 35 heures, ici, on est à 40 heures.
Encore une autre différence et pas des moindres, il n'y a pas de SMIC (ça fait peur hein ?) et parfois, c'est la porte ouverte à n'importe quoi. Par chance, ma boîte rémunère correctement. :)
Concernant les vacances, j'ai 20 jours à poser par an. 10 jours de moins qu'en France.
Je fais l'impasse sur le reste, on a saisi le principal.
C'est permis de rêver mais j'aimerais tellement que les citoyens français arrêtent d'être constamment mécontents et réalisent que, en France, les conditions de travail sont vraiment bonnes (Sont-ce les meilleures d'Europe ?).
En
quittant la France pour l'Allemagne, j'avais conscience que j'allais
tourner le dos à un confort potentiel mais je reste tout à fait
satisfaite du pays qui m'accueille.
DÉMARCHES ADMINISTRATIVES
Je suis résidente allemande depuis le 3 octobre 2013 de manière officielle car j'ai été m'enregistrer (Anmeldung) à la mairie (Bürgeramt) à notre arrivée. Souvenez-vous que j'en avais parlé ici.
Quelques semaines après, j'ai reçu mon Persönliche Identifikationsnummer. C'est mon numéro fiscal, valable à vie.
Dès lors qu'on a obtenu notre appartement, j'ai procédé à l'ouverture d'un compte en banque, souscrit à une assurance habitation puis à une assurance civile.
Après ça, j'ai mis en stand by les démarches administratives.
Afin de signer mon contrat de travail, l'entreprise m'a fait parvenir une liste de documents à me procurer pour être en règle :
- l'original de l'attestation de contribuable sur l'impôt sur le revenu (Lohnsteuerkarte ou Lohnsteuerersatzbescheinigung) : les impôts sont prélevés à la source, c'est à dire directement sur le salaire (la déclaration de revenue annuelle reste néanmoins d'actualité). La carte d'impôt indique de manière officielle la catégorie à laquelle vous appartenez. L'employeur a besoin de cette information pour faire en sorte que le pourcentage d'impôt prélevé à la fin du mois corresponde à la catégorie qui vous concerne.
Depuis peu, la carte d'impôt a été remplacée par sa version électronique. A première vue, c'est pratique sauf que l'établissement de la carte qui prenait autrefois 5 minutes à un bureaucrate du Finanzamt (Bureau des impôts) prend désormais une éternité en ligne à cause des problèmes de sécurité relatifs à la protection des données et de la nécessité d'envoyer plusieurs mails (électroniques et postaux) à plusieurs jours d'intervalles. De plus, le site internet est un réel labyrinthe sans fin. Oh, et est-ce nécessaire que je précise qu'il est en allemand ?
Il semble que les entreprises aient également des démarches à faire en ligne mais ce changement de format, de papier à électronique, est tellement récent qu'elles ne savent elles-mêmes pas y faire face et nous sommes dans l'impasse des 2 côtés.
Bref, j'espère obtenir mon document avant ma l'émission de ma paie sinon je serais imposée en catégorie 6, la catégorie maximale, jusqu'à ce que ce soit réglé et ça risque de faire très mal sur le salaire.
- la copie de ma carte d'assuré social (Sozialversicherungsausweis) : c'est à la caisse des retraites (Deutsche Rentenversicherung) qu'il fallait se rendre avec une pièce d'identité et l'Anmeldung. 5 minutes d'attente et ma carte m'est parvenue 5 jours plus tard par la poste. Ce numéro personnel est également valable à vie.
NB : ce n'est pas une carte vitale, juste une sorte de carte-en-papier-toute-moche qui précise que vos droits sont ouverts.
Il n'y a pas de Sécurité Sociale unique comme en France. Il y a des centaines de caisses de sécu publiques ou privées à laquelle il est obligatoire de souscrire grâce, notamment, à la carte sus-mentionnée.
- la copie de l'attestation à une caisse maladie / assurance santé (Krankenkasse) : non seulement c'est obligatoire d'être couvert mais c'est également totalement excessif en terme de coût (entre 150 € et si 600 € ou plus par mois selon la caisse choisie) et ce, peu importe que vous soyez salarié ou non. Quand t'es dans la merde, tu l'es jusqu'au cou donc... Étant donné son caractère obligatoire, la caisse choisie (et peu importe laquelle) peut vous contraindre à payer des arriérés pour les mois où vous avez été assuré nulle part entre votre dernière Anmeldung et le jour de souscription. En clair, ma dernière Anmeldung date du 1er décembre 2013 (cf. : déménagement) et ma souscription va prendre effet le 17 mars 2014. Soit, 3 mois et demi sans assurance. Je m'attends donc à payer au minimum 150 € x 3,5 mois = 525 € minimum d'arriérés.
J'ai sélectionné la TK (Techniker Krankenkasse) comme caisse de sécu. D'après les dires de certains de ses adhérents, elle n'est pas trop chère, assure bien, rembourse rapidement et surtout, SURTOUT, restitue des dividendes à ses adhérents à hauteur de 80€ minimum chaque année.
NB : Le marché des Krankenkasse est tellement juteux en Allemagne que toutes les caisses maladie sont bénéficiaires. De quoi faire pâlir les caisses de notre Sécurité Sociale nationale.
NB : Le marché des Krankenkasse est tellement juteux en Allemagne que toutes les caisses maladie sont bénéficiaires. De quoi faire pâlir les caisses de notre Sécurité Sociale nationale.
Quoiqu'il en soit, je suis tellement soulagée d'avoir trouvé un emploi que ce ne sont pas ces dernières mauvaises surprises administratives qui vont plomber mon moral.
Bon, je vous laisse car je m'en vais faire des muffins et profiter de ma dernière fin de journée de vacances.
Bisous.
Bon, je vous laisse car je m'en vais faire des muffins et profiter de ma dernière fin de journée de vacances.